80 KM/H une punition collective

Je suis profondément indigné par l’imposition de la vitesse à 80 km/h sur les routes départementales pourtant absente du programme présenté à l’élection présidentielle et contre la volonté de près de 70 % des français.
Nous sommes déjà matraqués de PV avec le 90km/h et les projections montrent que ça va quadrupler parce qu’il est très difficile de rouler à 80 km/h sur une nationale sans avoir le nez sur le compteur en permanence.
C’est une punition collective du plus grand nombre pour une minorité de gens qui conduisent mal et qui vont continuer à mal conduire.
Je suis convaincu que ça n’aura aucun résultat pour la sécurité. La dégradation observée en 2014 a commencé alors que les contrôles et la sévérité se sont accrus en 2014. Quand la vitesse autorisée est plus basse que la vitesse raisonnable et les contrôles trop tatillons, l’attention du conducteur se concentre sur la surveillance de sa vitesse au détriment des autres événements, et de nombreux piétons et cyclistes semblent avoir fait malheureusement les frais de cette réalité depuis 4 car c’est la catégorie d’accidents mortels en hausse.
Un petit calcul avec les données de circulation (530 milliards de km/an en France avec l’hypothèse de 20 % des km parcourus à 90 km/h montre que le temps perdu par l’ensemble des automobilistes représenterait 185 millions d’heures, soit le travail de plus de 120000 personnes par an, pour un objectif affiché de 340 morts de moins, c’est cynique mais ça montre à quel point la mesure va être pénalisante en pure perte pour ceux qui roulent sur ce réseau secondaire.
Edouard Philippe n’a pas pris la mesure du risque qu’il fait prendre au programme de réformes positives dans lesquelles le gouvernement est engagé. Je pense qu’il prend le risque d’être balayé à cause de ça un jour ou l’autre, comme M. Rocard qui ne s’est jamais remis de l’invention de la CSG au début des années 90.
Quelle va être la position du modem dans cette affaire ? Pour ma part, je ne souhaite pas un soutien de godillots.